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Le Centre Germain Nadal (CGN)

Le CGN, entre les formateurs, les familles en formation et le personnel, compte environ 200 personnes, et il doit assurer sa propre autonomie. Les sources de revenu sont l’agriculture, l’apiculture, le karité, le maquis.

Le CGN occupe un territoire de 55 ha, dont 4 ha pour les divers bâtiments et les maisons individuelles dans lesquelles sont logées les familles en formation et 20 ha pour l’agriculture.

La formation au CGN

Le recrutement

Les candidats sont des jeunes couples (généralement avec enfants) issus de différents villages où ils retourneront après leur formation. Ils transmettront leurs savoirs aux autres villageois, prêtant ou louant leur équipement.

Le CGN ne recrute que des couples pour une meilleure stabilité et un apprentissage familial responsable. Ils s’engagent pour 3 années ; les femmes et les enfants ne rentreront pas au village pendant cette période, seuls les hommes pourront y retourner pour assister à des cérémonies funéraires. Il faut donc montrer une grande volonté de se former pour être recruté, faire preuve de sociabilité et de bon esprit.

Le recrutement se fait au cours du premier trimestre et la « rentrée » a lieu le 1er avril. Le cycle de formation se termine en décembre, mais les élèves restent jusqu’à l’arrivée de leurs successeurs pour assurer l’entretien des champs.

Les apprentissages essentiels pour les femmes

Beaucoup n’ont pas eu la chance d’aller à l’école, aussi leur formation commence par un apprentissage de la lecture, de l’écriture et des bases de calcul.

En parallèle, elles apprennent les bases de l’hygiène, pour elles et leurs enfants, et en fonction de leurs goûts elles apprennent le tricot, le tissage tout en aidant dans le jardin.

Enfin un minimum de formation leur est donnée pour gérer le maigre futur budget familial.

Les femmes

Les apprentissages essentiels pour les hommes

Le C.G.N. étant un centre d’apprentissage vivant en autarcie, la priorité est de pouvoir assurer la nourriture à l’ensemble des 200 personnes qui y vivent. Quand l’association « Pour un Zébu » est intervenue, la nourriture était presque exclusivement du mil, avec les risques de disette liés à une monoculture.

Cours au centre
cours au centre

Aujourd’hui poussent : le maïs, le riz (une espèce qui pousse en un mois dans des poches d’eau), l’arachide, la patate douce, le niobé (haricot), les tomates, les anacardiers (noix de cajou), mais surtout les oignons. La situation s’est beaucoup améliorée. Et c’est à ces cultures que seront formés les jeunes hommes en arrivant au centre ainsi qu’à l’apiculture.

En conséquence, grâce à l’extension du domaine cultivé et les progrès réalisés, une partie des récoltes est vendue sur le marché de Dano. L’association a offert un triporteur pour faciliter le transport des produits sur le marché distant de 10 km

Quand ils quittent le CGN ils sont à même de nourrir leur famille et même au-delà puisque les 125 couples formés depuis 2007 entretiennent plus de 1250 personnes dans leurs villages respectifs.

Les enfants

Les enfants en âge scolaire vont à l’école de Limgware, le village du CGN ; les plus jeunes sont pris en charge par des « gardiennes » pendant que les parents sont en formation. Ces « gardiennes » sont en général des jeunes filles des familles-élèves.

Les enfants

Les ressources du CGN

Le CGN doit subvenir à ses besoins et ses sources de revenus proviennent de :

l’agriculture

Le CGN dispose de grandes surfaces de terre divisées en parties communes et en parcelles individuelles pour responsabiliser chaque couple. Les principales cultures, qui, au départ étaient réduites au mil et à quelques légumes, sont maintenant diversifiées, permettant d’assurer une meilleure alimentation tout en chassant le spectre de la famine liée à la monoculture.

Oignons

Aujourd’hui le CGN vend une partie de ses récoltes, l’accent étant mis sur les oignons (1675 kg en 2019) et les salades.

l’apiculture

C’est l’activité la plus lucrative pour le CGN.

Avec une centaine de ruches, 3 floraisons par an, la production atteint 2000 litres d’un miel très recherché.

Les ruches

du karité

L’arbre à karité est un arbre sauvage qui produit des noix dont on extrait une huile dite « beurre ».

Le beurre de karité est essentiel à la vie quotidienne. C’est la principale source de protéines dans l’alimentation, il entre dans la fabrication du savon et est utilisé pour les soins de la peau et des cheveux.

Hélas, les achats sur les petits marchés à des prix dérisoires par des sociétés de cosmétiques étrangères ont conduit à des carences alimentaires.

La production du beurre de karité est une activité pénible physiquement et traditionnellement féminine. C’est pour cela qu’une des actions de PUZ a été de participer au financement d’une broyeuse utilisée par les femmes du CGN et celles des villages proches.

La petite participation demandée assure un revenu non négligeable au CGN

Le beurre de karité
Broyeuse de noix de karité

du Maquis

C’est ainsi qu’on nomme un « bistrot » au Burkina.

Celui du CGN est installé au bord de la N 12 qui longe le centre et offre bières et boissons fraîches (Coca, Fanta) à consommer à l’ombre des grands arbres.

L’action de l’association

L’association est en relation régulière avec le directeur du centre, qui nous fait part de ses besoins, de ses difficultés, mais aussi de ses progrès et satisfactions.

Nous avons pour habitude de participer à la fête de sortie des promotions au cours de laquelle nous remettons solennellement le matériel d’installation.

Ce court voyage est l’occasion pour nous d’aller visiter d’anciens élèves, d’apprécier les progrès du Centre et ainsi de nous rendre compte du bien fondé de notre action.

Hélas, en 2019 les conditions de sécurité ne nous ont pas permis de nous rendre au Centre et nous espérons vivement que cela restera une exception.

Remise des zébus et  du matériel…charrues, brouettes et arrosoirs

Les zébus sont achetés dans les villages par des représentants du CGN, et il n’y a aucun argent donné aux familles.

Le matériel agricole remis aux élèves est acheté sur place, fabriqué en partie par les élèves d’un lycée professionnel et nous payons à réception de facture ;

A ces dernières, il est demandé de reverser l’équivalent de 75 € en 3 ans, afin de les sensibiliser aux coûts engagés pendant leur formation.

 

Remise du matériel agricole
Remise des diplômes
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